Pour nous, organisateurs, une de nos dernière rencontre peut apparaitre surréaliste si on se repositionne dix ans en arrière. Mais nous sommes tous égaux avec une canne à mouche. Les barrières sociales, le statut professionnel, la reconnaissance, l’ambition, s’effacent dès que l’on prend sa canne à mouche. Devant une truite qui gobe, nous redevenons tous des gamins : oublié le quotidien professionnel, oublié qui est qui. Tout dégonfle, tout retombe, nous ne sommes plus que de modestes pêcheurs inondés d’incertitudes devant ce gobage qui finit par hanter toutes nos nuits.

C’est l’essence même du partage dont nous avons parlé, c’est l’explication de la simplicité de cette dernière rencontre avec un personnage célèbre. C’est certainement aussi ce qui fonde notre constat de modestie et de discrétion d’un de nos plus grands aventuriers contemporains, d’un cinéaste poète et engagé et… d’un pêcheur à la mouche.