Résignés, après des heures de tournage dans le vide, nous devions redescendre : quatre-vingt kilomètres de pirogue et deux sauts à franchir nous séparait de la civilisation. Dernier jour, dernier soir : nous étions redescendus à Saut Takari Tanté après nous être fait douchés toute l’après-midi. Puis miraculeusement, l’orage quotidien a cessé une heure avant la nuit. JB a repris sa canne à mouche et moi j’ai envoyé mon drone sans trop y croire. Ce drone qui, miraculeusement, a réchappé à deux reprises aux mâchoires de la canopée fut peut-être le symbole de notre aventure : il ne fallait pas lâcher et y croire jusqu’au bout. La rivière était montée et cela faisait neuf jours que l’on s’acharnait à pêcher vainement dans les sauts. JB me dit : « allez c’est la der, on y croit ! ». Dix minutes après, la forêt retentissait de cris de joies et de délivrance : JB a fait LE poisson, et tout était dans la boîte, filmé en aérien… Je ne vous raconte pas la suite…