« Le cercle, celui qui unit les composantes de l’univers, qui relie les générations et les espèces, qui tisse le grand équilibre fondamental. Que deviendra le monde lorsque le cercle sera brisé ? »

Tout est parti de cette citation trouvée au hasard de mes lectures dans une nouvelle de Patrick Samuel Vast (Espèce Protégée)

La réflexion globale du film est simple et binaire : la planète est malade, l’homme est malade/ la planète est en bonne santé, l’homme est en bonne santé. J’ai alors construit le film en trois étapes pour essayer de dénoncer de manière allégorique les excès de notre société.

Après une introduction où se succèdent une série d’images d’atteintes environnementales, le personnage principal découvre la nouvelle de sa maladie incurable. Dans la détresse de cette annonce, il va se replonger dans l’homme qu’il était sous forme d’un rêve. Le rêve d’une nature vierge, de rivières originelles, associé au rêve de son corps en pleine possession de ses moyens. Traversant sommets et montagnes, au contact d’une faune sauvage emblématique, le personnage coure, grimpe s’enfonçant dans les endroits les plus reculés pour traquer des poissons d’exception.

Puis sortant du tunnel du rêve comme sortant d’une expérience de mort imminente, le retour à la réalité est brutal et glaçant…

Sélectionné au Rise Festival 2015, film militant et sombre, Le Cercle m’a valu deux catégories de critiques, binaires elles-aussi : certains ont adhéré pleinement, d’autres ont jugé le film trop dur, trop violent même. Enfin ce n’est pas à proprement parler un film de pêche…

Je comprends parfaitement les deux sensibilités et vous laisse guider par la vôtre pour juger.