Depuis un an ou deux, mon fils Jules, commençait à bien se débrouiller avec une canne à mouche. J’ai alors imaginé et construit l’histoire d’un vieux pêcheur se retournant sur sa vie pour se rendre compte que ce qu’il avait vécu durant son enfance allait finalement le marquer humainement toute sa vie. Comme si les enseignements du bord de l’eau quand on est gamin constituaient le fondement de nos plus belles qualités humaines.
Bien-sûr, ce film n’est certainement pas le plus abouti techniquement mais il est sûrement celui qui m’est le plus cher parce que les années passant, ces images du partage que j’ai pu vivre avec mon fils prennent de plus en plus de valeur. Et parce que comme l’inspirait l’instigateur de l’idée du film, et comme le conclut mon vieux pêcheur, Joseph, malheureusement disparu aujourd’hui : « Je suis devenu homme et au bord de l’eau je demeure enfant : l’idée d’un certain humanisme et d’une vie réussie… »